Un projet de production de biogaz à partir de la transformation des déchets organiques comme les bouses de bovidés, est lancé par l’ONG Madagasikara Mirai en partenariat avec l’ONG Ecology Online basée au Japon et une université thaïlandaise.

Les promoteurs du projet dit Satoyama Energy, ont mis en place un bio-digesteur chez une famille d’éleveurs à Ankadikely Ilafy, une zone péri-urbaine de la Capitale, et ce, à titre de projet pilote. Il fonctionne bien en ce moment et produit un biogaz d’un volume de 2m3. « Ce dispositif technique issu d’un modèle thaïlandais appelé ballon bio-digesteur , contribue à l’amélioration du niveau de vie des ménages et à la protection de l’environnement. En effet, ceux-ci ne courent plus un risque sanitaire entraînant par la suite, une mortalité des membres de la famille à cause de la pollution domestique favorisée par l’utilisation de charbon ou de bois de chauffe comme combustible pour la cuisson. Ce qui permet en même temps de lutter contre la déforestation et les coupes de bois. D’où, une réduction de l’émission de gaz à effet de serre et une lutte contre le réchauffement climatique », a expliqué  Dr Fetra Andriamanohiarisoamanana, directeur du projet « Satoyama Energy » et chercheur à l’Université d’Obihiro au Japon, lors d’une visite auprès du bénéficiaire à Ilafy hier.

Avantageux. Et lui de rajouter que ce bio-digesteur peut avoir une durée de vie entre cinq et sept ans si le bénéficiaire arrive à bien l’entretenir. Notons que ce dispositif est installé gratuitement par le projet Satoyama Energy près de sa maison. « Cette nouvelle technique est très avantageux pour nous. Au début, nous avons alimenté le ballon bio-digesteur en bouses de bovidés tous les jours pour le faire fonctionner. Maintenant, nous n’avons plus besoin qu’à remplir deux seaux de ces matières organiques tous les quatre à cinq jours. Cependant, nous pouvons faire une cuisson pendant une demi-journée, en commençant par torréfier le café tous les matins. Il n’y a aucun risque sur la manipulation du foyer fonctionnant à partir d’un biogaz. Nous avons ainsi plus de temps pour pratiquer nos activités agricoles quotidiennes. En plus, notre étable est bien propre », a témoigné Rakotomanga Augustin, le bénéficiaire de bio-digesteur. Il encourage ses pairs à s’y mettre étant donné que c’est plus pratique. Notons qu’il dispose de douze zébus servant à alimenter ce dispositif de production de biogaz.

Navalona R.

Source: Midi-Madagasikara du 01 mars 2019.