Andry Mahery Rakotoarisoa est l’un des rares architectes malagasy. Il est parti d’un rien pour atteindre ce rêve d’enfance.

Tout faire pour réaliser son rêve. Andry Mahery Rakotoarisoa, un homme âgé de 32 ans, est un brillant architecte malagasy en France. Avec son diplôme d’État habilité à exercer la maîtrise d’œuvre en son nom propre, depuis 2013 et ses riches expériences dans le domaine de l’architecture, son savoir faire est demandé en France. Il est actuellement responsable de bureau d’étude dans une commune de banlieue parisienne, plus précisément dans la ville de Colombes. Il est parti d’un rien, pour atteindre ce rêve qui l’a emporté depuis sa tendre enfance. « J’ai eu mon diplôme de baccalauréat en génie industriel, en 2002. C’était l’époque où Madagascar était en pleine crise. Il n’y avait que l’Institut de technicien supérieur (IST) qui avait ouvert ses portes. Coïncidence ou pas, j’étais dans mon domaine. Deux ans plus tard, je suis devenu un technicien supérieur en génie civil, spécialité bâtiment. Je ne voulais pas m’arrêter là, je rêvais de devenir un architecte, mais il n’y avait pas d’école architecturale à Madagascar. Je devais partir à l’étranger. J’ai alors travaillé dans un cabinet d’étude pendant 2 ans, pour financer mes études », raconte Andry Mahery Rakotoarisoa.
En 2006, il a quitté Mada­gascar pour atteindre son objectif. Ce n’était pas facile de changer d’une vie à une autre, selon lui. « J’étais obligé de concilier étude et travail, je devais habiter seul, parcourir 3 heures par jour et changer de moyen de transport en commun trois fois pour l’aller-retour entre mon lieu d’habitation et l’université », explique-t-il. Redevable envers son « université », il a partagé son vécu aux élèves ingénieurs et techniciens de l’IST, vendredi et lundi, pendant son court séjour à Madagascar. Il a surtout parlé des contraintes dans la poursuite des études en France. Il sera également là pour mobiliser les anciens de l’IST en France, dans le cadre de la célébration du 25ème anniversaire de cet institut.
Andry Mahefa Rakotoa­risoa ne s’arrêtera pas en aussi court chemin. Il est au début d’un autre rêve. Celui de créer son propre cabinet d’architecture, pour la diaspora malgache.
« Poursuivre des études en architecturale n’est pas facile à Madagascar, car il n’y a pas de référence. Avec de la persévérance, on peut toujours réussir », conseille-t-il aux jeunes qui souhaitent exercer le métier d’architecte.

Source:lexpressmada du 20/01/2017.

Miangaly Ralitera