Les autorités concernées doivent désormais prendre des mesures drastiques concernant la protection des bassins versants par rapport à la déforestation et aux  cultures sur brûlis

Le problème persiste au niveau des centrales hydroélectriques de la Jirama. En effet, la période d’étiage s’étale maintenant sur quatre mois au lieu de deux mois et demi l’an dernier.  « C’est l’une des causes du délestage qui sévit surtout dans la Capitale. En outre, les câbles de liaison entre la centrale d’Ambohimanambola et le centre de distribution d’énergie ont été détruits hier dans l’après-midi en raison d’une surintensité. Ce qui a entraîné un manque de puissance de l’ordre de 30 Mégawatts. Quant au niveau des sources hydroélectriques, un gap de 70 Mégawatts est à combler par les centrales thermiques », a expliqué le directeur général adjoint en Electricité de la Jirama, Nomenjanahary Hery Bruno, lors d’une conférence de presse hier.

Mesures drastiques. Pour y remédier, « nous allons procéder encore une fois aux quatre opérations de lancement de pluies artificielles moyennant un coût total de 71 millions d’Ariary qui ont été déjà versés au Service de la Météorologie, face à cette période d’étiage », a-t-il rajouté. Entre-temps, il a soulevé que les autorités concernées doivent désormais prendre des mesures drastiques concernant la protection des bassins versants par rapport à la déforestation et aux  cultures sur brûlis. « Chacun doit tirer des leçons en matière de préservation de l’environnement compte tenu de ce dégât au niveau de la fourniture d’énergie dans le pays », a-t-il poursuivi.

Anticipations. Par ailleurs, le directeur général adjoint en Electricité de la Jirama a évoqué que la société s’engage à procéder aux avenants de quantité additionnelle de carburants auprès de ses deux fournisseurs, à savoir les compagnies de distribution pétrolière Galana et Jovenna. « L’objectif consiste à produire le maximum de puissance électrique servant à couvrir les besoins en énergie du pays durant la période de fête de fin d’année, soit jusqu’au 2 ou 3 janvier 2017. En dépit de tout cela, des anticipations auraient dû être faites il y a bien cinq ans, car nous avons une politique nationale en énergie », a-t-il annoncé.  Notons que les besoins en carburants de la Jirama sont de l’ordre de 450 000 litres par jour pour la centrale d’Ambohimanambola. Dans les provinces, il faut au moins 350 000 litres par jour.  

Pertes. En ce qui concerne les arriérés de l’Etat envers la Jirama, « les institutions concernées promettent de les régulariser après avoir effectué des états financiers contradictoires. Nous travaillons en étroite collaboration avec la direction des Dettes Publiques pour ce faire, et un déblocage de quelques milliards d’Ariary sur les 185 milliards Ar annoncés sera prévu bientôt», a-t-il enchaîné. Parlant du projet de Symbion Power, il a évoqué que cette société américaine produit actuellement 10 Mégawatts. Et si la Jirama produit 136 642 000 KWh dans tout Madagascar, les pertes de la production est de l’ordre de 30%, soit d’une valeur de 50 milliards Ar par mois.

Source: Navalona R. Midi-Madagasikara du 28/12/2016.