Le Père Jean Chrysostome Ravelomahitasoa a créé une association « Sakaizan’ny Olona Sahirana », ou SOS Toliara, en activité depuis 2019, voire avant. Si elle se focalise sur le combat contre la famine dans les communes le long de la RN7, notamment Andranovory et Andranohinaly, ses actions sont multiples, comme donner à manger aux populations touchées par le « kere », mais aussi de créer des infrastructures comme des puits, des « bassins de rétention d’eau », des écoles, etc.

Un combat de tous les jours dans ces villages, pas moins d’une vingtaine, qui connaissent entre le mois d’octobre et l’arrivée des premières pluies, un manque sévère d’eau. Cette année, dans ces deux communes, les victimes du « kere » ont déjà atteint les douze personnes. La ville de Toliara se trouve à 60 km de ces deux localités. Depuis le mois de juillet, l’association « Sakaizan’ny Olona Sahirana » était déjà sur le front. La famine est arrivée en avance.

Parmi les projets de SOS Toliara, ce qui est assez urgent est de créer des « sihanaky ». En tout, l’année prochaine, elle projette d’installer au moins trois de ces infrastructures. Pour cela, il faut trouver un lieu entouré de monticules ou de collines. De cette manière, il suffit de creuser un genre de bassin pour recueillir tous les écoulements d’eau lors de la pluie. « Le défi est qu’il faut qu’il soit assez profond », explique le Père Jean Chrysostome Ravelomahitasoa.

Sinon, l’eau se tarit rapidement. Avec une bonne profondeur qui nécessitera l’utilisation d’engin, les villageois peuvent avoir de l’eau durant toute la période de sécheresse. Presque un miracle dans ces contrées oubliées. Pour un « sihanaky », il faut prévoir des dizaines de millions d’ariary. Le plus bel exemple de réussite de l’association, jusqu’à maintenant, est la mise en place de deux puits à Sambaindevo. Un village durement frappé par la sécheresse il y a encore deux ans.

Maintenant, les habitants n’achètent plus l’eau et peuvent utiliser l’argent pour d’autres activités. De plus, une école y a été installée, tandis qu’une autre est en train d’être finalisée. Au-delà des actions de « Sakaizan’ny Olona Sahirana », la simple présence de l’eau a réellement changé les choses dans cette bourgade.

Sakaizan’ny Olona Sahirana – « SOS Toliara» 

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Contact Madagascar : 034 06 221 11

Recueillis par Maminirina Rado

Source: Midi-Madagasikara du 28 octobre 2020.