Des centaines de millions de téléspectateurs à Madagascar, en Afrique, et même au-delà, ont découvert Madagascar durant la CAN 2019. Une grande visibilité, qui profite à l’économie du pays en général, et particulièrement aux entreprises.

Fédérateurs. Les Barea de Madagascar le sont. En une dizaine de jours, l’entraîneur Nicolas Dupuis, le capitaine Faneva Ima, et tous les membres de l’équipe nationale ainsi que le staff dirigeant ont réussi à unir tout le peuple malgache. Ce que, jusqu’à présent, les politiciens  n’ont pas réussi à faire.

Fortifiée. Le président de la République Andry Rajoelina, qui a soutenu l’équipe nationale durant cette fantastique aventure, n’a pas manqué de saisir l’occasion pour appeler à beaucoup plus de solidarité, entre tous les Malgaches pour réussir le développement du pays. En dehors du fait que l’implication de l’actuel homme fort du pays dans l’appui aux Barea ait fait considérablement monter sa côte de popularité, il est indéniable que la Grande Île sera fortifiée par cet élan de solidarité né du succès des Barea. Le Barea, l’emblème de l’équipe nationale qui, justement, est un symbole de puissance. En effet, contrairement au zébu ordinaire, le Barea, que l’on retrouve dans les montagnes de l’ouest du pays, est une race indomptable et difficile à saisir. En somme, à l’image même des Barea, qui sont donc synonymes de force et de richesse, souhaitons que Madagascar puisse enfin s’acheminer vers le chemin d’un réel développement.

Opportunité. En   effet, la grande visibilité dont bénéficie actuellement  Madagascar, grâce à ce succès des Barea, constitue une grande opportunité pour ouvrir la voie à des actions pour le développement. Les entreprises  ont su en profiter en  axant leur campagne de communication sur la première participation des Barea à la CAN. Bien avant le début du tournoi, les  magasins de distribution de téléviseurs ont boosté leurs chiffres d’affaires en basant leur campagne de communication sur le « Alefa Barea ». Les banques, les compagnies de téléphonies et d’Internet, les compagnies aériennes… Bref, les entreprises dont les activités sont liées directement ou indirectement au football, ont saisi cette occasion en espérant doper  leurs résultats. Par ailleurs, de nombreuses activités informelles sont nées de l’événement. Les petits fabricants de t-shirts, d’autocollants, ou encore de drapeaux à l’effigie des Barea ont réalisé un chiffre d’affaires non négligeable. Les « Fan Zone », érigées un peu partout dans le pays, constituaient également des sources de revenus pour les petits restaurateurs et les vendeurs de gadgets Barea…

En somme, tout en profitant de cette solidarité née du succès des Barea, Madagascar expérimente actuellement le « marché du sport ». Un marché qui rapporte gros, non seulement pour les entreprises, mais aussi pour l’ensemble de l’économie du pays. Sur ce point d’ailleurs, le projet annoncé par le président Andry Rajoelina d’agrandir le stade de Mahamasina, pour une capacité de 60 000 spectateurs, est très prometteur. Ce projet fera en effet partie des infrastructures que le régime actuel compte réaliser pour la mise en œuvre du Plan pour l’émergence de Madagascar.

R.Edmond.

Source: Midi-Madagasikara du 15 juillet 2019.