Débat sur le droit de vote des malgaches à l’étranger

 

Lors de son déplacement en France la semaine dernière, le président Hery Rajaonarimampianina est allé à la rencontre de la diaspora malgache lors d’une conférence-débat où le nouvel homme fort de Madagascar a pu s’entretenir avec ses compatriotes.

La diaspora malgache de l’Hexagone, qui est évaluée à 70.000 personnes, a interpellé le chef de l’Etat sur la nécessité que les Malgaches de l’étranger puissent à l’avenir avoir le droit de vote même s’ils ne résident plus dans la Grande Ile.

Le président Hery Rajaonarimampianina leur a promis de prendre en compte cette forte revendication et d’étudier la question en termes de faisabilité, comme le rapporte le journal Le Quotidien de Madagascar.

La diaspora malgache installée en France souhaite également voir la mise en place prochaine d’un ministère spécialement créé à leur intention.

Antso Rajaona 

Source:http://www.indian-ocean-times.com

 


Droit de Vote : Un luxe que la diaspora malgache a du mal à s’offrir

 

A la veille des périodes pour les élections présidentielles à Madagascar, MADAGATE.com agitateur d’idées sur le Net remet la question à jour et relance les débats. Il est vrai que les malgaches d’Andafy, jusqu’à présent, considérés comme des minorités ethnonationales s’intéressent de plus en plus à la direction des affaires publiques de son pays, d’ailleurs, il s’agit d’une aspiration plus que légitime de l’ensemble de diaspora malgache, du moins en France.

Cela ne contredit pas non plus aux alinéas de l’Article 21 de la Déclaration universelle des droits de l’homme stipulant que : « Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis » Compte tenu de sa vivacité, la diaspora malgache, représente une masse non négligeable dans la balance politique. En sachant que le régime actuel, bénéficie d’une grande confiance majoritaire selon nos sondages réalisés auprès de la diaspora malgache en France, la participation massive de cette dernière aux prochaines élections présidentielles malgaches, pourrait être facteur de victoire de son actuel favori dès le premier tour.

Si on considère que ce droit de vote est un acquis, voire un noble devoir des citoyens, la mise en place, et l’organisation d’un tel suffrage à l’étranger n’est pas mince à faire, surtout pour un pays comme Madagascar. Cela nécessite beaucoup de ressources et d’argent. Mais est ce que les jeux en valent la chandelle ?

Petit Rappel :

Fraîchement élu en 2002, lors de sa première rencontre publique avec la diaspora malgache, le président, Marc Ravalomanana, a été interpellé sur cette question d’accès des malgaches au suffrage universel depuis l’étranger. La réponse n’a pas été listée parmi les priorités du gouvernement. Et malgré les années qui se succèdent, les milliers de citoyens égarés hors du pays demeurent dans l’attente d’une réponse concrète. Monja Jaona, le grand nationaliste de l’île Rouge dans ses différentes revendications publiques, disait souvent « Zaza tsy tomany tsy mahazo nono » – Un bébé qui ne réclame pas assez, par un cri des larmes, n’aura point sa tété. Doit-on admettre que le suffrage universel n’est pas arrivé en une fois, comme un cadeau offert par les gouvernants aux gouvernés, il a connu diverses étapes à des accélérations différentes, et c’est un processus toujours en cours dans de nombreux Etats.

Parmi les favoris de ces éléctions, les fils à papa avaient déjà déclaré, AU NOM DU PERE, leur candidature à la magistrature suprême du pays. Ils tentent la cagnotte pour « un fauteuil présidentiel d’Ambotsirohitra»

On va bien se poser la question … A qui le tour ?

Source: Madagate du 18/08/2008

 


Certains malgaches à l’étranger souhaitent participer au vote lors des élections organisées à Madagascar.

 

Ce n’est pas la première fois que l’on parle du droit de vote des citoyens malgaches vivant à l’étranger. Le journal Midi écrit : «Les Malgaches établis à l’étranger souhaitent se voir accorder que leur droit de vote soit intégré dans le code électoral». Le journal parle toutefois des «difficultés d’un droit de vote». Midi  spécifie ensuite : «Avec les différents projets de révision du code électoral, notamment ceux du KMF/CNOE et du FFKM, la diaspora malgache vivant à l’étranger remet sur le tapis la question son droit de vote. Le seul moyen pour elles d’expression démocratique. Mais qui se heurte à des difficultés tant pratiques que politiques? Mais plus qu’un problème politique, le vote des Malgaches de l’étranger pose un problème financier. Le moyen le plus simple étant l’établissement de la carte consulaire délivrée par le consulat. Les bureaux de vote seront ainsi les différents consulats que nous avons à l’étranger, notamment en France, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Afrique du Sud, en Italie?».

Source Madaonline du 24/07/2006