Le Fonds monétaire international (FMI) vient de publier son rapport sur la Facilité de crédit élargie (FEC), qui comprend des analyses et des prévisions d’indicateurs économiques, qui couvre les années à venir, jusqu’en 2021.

La croissance durable et la stabilité macroéconomique sont les points essentiels des objectifs à moyen terme du programme FEC, pour la période 2016-2019. En effet, ce programme vise, pour Madagascar un taux de croissance économique de 5% par an et un taux d’inflation maintenu en dessous de 10%, plus précisément, un taux qui tend vers 5 à 6%. Les réserves en devises devront également pouvoir couvrir jusqu’à 2 mois d’importations, d’après le rapport du FMI. Ces objectifs seront appuyés par une amélioration du taux de pression fiscale qui sera porté à 12%. Cette hausse des recettes sera accompagnée d’un accroissement des dépenses d’investissements, qui devront représenter 8% du PIB d’après les services du FMI. En d’autres termes, cette institution attend des dirigeants de la Grande-île une amélioration de la performance dans la gestion des finances publiques, avec des dépenses qui contribuent beaucoup plus à la relance de l’économie et au développement durable et inclusif. A noter que des réformes structurelles sont déjà en cours, dans ce cadre. D’après le rapport du FMI, les investissements évoqués par les dirigeants malgaches concernent les infrastructures, l’éducation et la santé, ainsi que l’amélioration du climat des affaires.

Croissance. Pour le FMI, l’intensification des investissements, tant en capital humain que physique, ainsi que les réformes structurelles visent à accélérer la croissance et à améliorer progressivement les indicateurs sociaux. En matière de santé et d’éducation, le gouvernement associe augmentation des ressources et réformes, en intégrant les plans sectoriels de dépenses dans un cadre budgétaire à moyen terme. D’après les informations, le plan d’investissement public va prioriser les secteurs des transports et de l’énergie, dont la faiblesse constitue un handicap pour l’économie. En même temps, les réformes visent à améliorer l’efficience économique des investissements, notamment grâce à une Évaluation de la gestion des investissements publics et à la restructuration des principales entreprises d’État, en particulier la JIRAMA. Les secteurs de l’agriculture, de la construction, du tourisme et de l’extraction minière devraient profiter à la fois de l’augmentation des investissements et des gains de productivité obtenus grâce aux réformes.

Stable. En ce qui concerne l’inflation, le taux devrait rester stable pour la période 2016-2017 et diminuer progressivement par la suite, grâce à une politique monétaire plus stricte et aux faibles tensions qui s’exercent sur les prix internationaux, selon l’optique des services du FMI. Cette stabilité est recherchée dans les autres secteurs, même dans la politique budgétaire qui soutiendra les objectifs du Plan national de développement (PND). «  Avec plus d’investissements financés par des ressources extérieures, la hausse du déficit courant devrait être modérée, passant de 2 % du PIB en 2015 à 4 % en 2019. Une évolution défavorable des prix des principaux produits d’exportation (nickel, vanille) pèseront davantage sur le solde des transactions courantes de Madagascar. Les déficits devraient être essentiellement financés par des emprunts concessionnels auprès du secteur public et par des flux d’IDE, lesquels devraient bénéficier des embellies du climat des affaires », indique le FMI. Bref, Madagascar a enfin un peu de visibilité sur l’avenir de son économie… mais qui reste conditionnée par la stabilité politique et sociale.

Antsa R.

Source: Midi-Madagasikara